La convexité de la courbe d'indifférence
Pourquoi les courbes d’indifférence sont-elles convexes ?
La convexité des courbes d’indifférence s’explique par le principe de l’utilité marginale décroissante : plus un bien est consommé en quantité, moins chaque unité supplémentaire procure de satisfaction. C’est pourquoi les paniers de consommation équilibrés génèrent en général une utilité totale plus élevée que des choix extrêmes. L’axiome de convexité de la courbe d’indifférence constitue ainsi un fondement central de la théorie des préférences du consommateur.
Un exemple concret
Supposons qu’une personne dispose de 10 € et puisse choisir entre deux assiettes de pâtes (option A) ou deux assiettes de viande (option B). Chaque combinaison procure un certain niveau de satisfaction, UA ou UB. Mais une troisième option est possible : un compromis, avec une assiette de pâtes et une de viande (option C). Bien que le coût soit identique, cette combinaison offre généralement une satisfaction supérieure, notée UC.

L’option C se situe sur une courbe d’indifférence plus élevée, ce qui signifie qu’elle procure une satisfaction globale supérieure aux options A ou B. La logique est la suivante : à mesure que la consommation augmente, l’utilité marginale diminue (utilité marginale décroissante). Autrement dit, une deuxième assiette de pâtes ou de viande apporte moins de plaisir que la première. En optant pour une combinaison variée - une assiette de chaque - le consommateur maximise donc son utilité totale.

En bref, lorsqu’il s’agit de choisir entre deux biens, un consommateur rationnel retire généralement plus de satisfaction d’un panier équilibré que d’une consommation répétée d’un seul bien.
La première assiette de pâtes ou de viande apporte une utilité de 10, tandis que la seconde n’en ajoute que 7. Ainsi, choisir deux portions identiques (options A ou B) conduit à une utilité totale de 17. À l’inverse, opter pour une assiette de chaque (option C) permet d’atteindre une utilité de 20 - supérieure aux autres alternatives - puisque le consommateur bénéficie de la pleine utilité de la première portion de chaque bien.
